NOM de PLUME

Publié le 30 Septembre 2016

NOM de PLUME

Une de mes relations masculines m’a dit : « Tu aurais dû choisir un nom d’homme pour ton roman.

Les hommes ne lisent pas les ouvrages des femmes… »

Lorsque j’ai terminé mon livre, j’ai hésité sur le choix du Nom :

garder celui de : Isabelle CHEN ou prendre une Nom de Plume ou pseudonyme.

J’ai opté pour Isabelle ADAM, nom de mon arrière-grand-mère, je ne sais pourquoi ou peut-être parce que mon cousin Yves, côté breton de la famille, me parlait de notre alliance par les femmes, via les ADAM. J’ai aussi eu envie de mettre les Initiales de mes deux premiers prénoms : I. L ADAM ou L.I : Isabelle Laure, comme certains auteurs le font, des deux sexes. Ainsi le mystère sur le genre demeurait, sauf en courte biographie du 4ème de couverture.

Ce fut le cas de : J.K Rowlings et d'autres écrivains.

Cette relation avait-elle raison ou tort ?

Je me souviens d’un reportage TV, de l’interview d’un jeune garçon (école primaire) par un journaliste, lui demandant son avis sur le film de Disney : MULAN. Il avait aimé mais ajouté :

« Dommage que ce soit l’héroïne soit une fille…. ».

Qui dit ouvrages de femmes pour certains signifie : sensiblerie, ennui, manque d’action, déambulations psychologiques trop marquées, romans à l'eau de rose etc... Sauf peut-être dans les histoires policières.

Injustice et stéréotypes dont il faut se garder, même s'ils existent.

Alors, est-il préférable, pour des raisons de marketing, de choisir un nom de Plume ?

Surtout dans la littérature Jeunesse, lorsqu’il s’agit d’un roman d’aventure en particulier et qu’on est femme ?

J’aurai tendance à le croire. Sauf exceptions.

Lors de Salons, ce sont les parents qui feuilletaient les Sentinelles du Wild, accompagnés ou pas de leurs enfants et décidaient de l’achat. Une seule fois un jeune garçon, attiré par l’image de la Couverture, s’est approché tout seul.

Je reste persuadée qu’un nom neutre ou un nom d’homme a plus de chance de susciter de l’intérêt, surtout en genre : Aventures dans la tranche d’âge à partir de 13/15 ans.

Dans l’Histoire de la littérature, un nom s'impose à l'esprit :

George SAND, née Aurore Dupin, auteure de la Mare au Diable, la petite Fadette, et sans doute moins connu : L’Homme des Neiges ou de Neige, etc…

Egalement les sœurs Brontë avaient pris conscience, au XIXème siècle, de la nécessité de publication sous un nom d’homme.

(Emily fit paraître ses poème sous le nom de Ellis Bell. )

C’était une époque où les femmes et leurs éditeurs avaient compris l’importance de choisir un nom masculin.

N’y voyez pas de féminisme à outrance. Je ne fais que constater des attitudes.

Des hommes aussi ont quitté leur nom de naissance, tel Henri Beyle, qui prit le nom de STENDHAL (le Rouge et le Noir, La Chartreuse de Parme, etc…) d’autres, qui durent franciser leur nom, comme l’écrivain Russe, d’origine Arménienne, devenu Henri TROYAT (la Neige en deuil, Tant que la terre durera, La Lumière des Justes etc…)

Pourquoi écrire sous un nom imaginé ?

Certains et c’est mon cas, cherchent à se protéger tout en voulant honorer une mémoire familiale. C’est pourquoi je souhaitais ajouter le nom de mon grand-père paternel : FOUQUET = Isabelle ADAM FOUQUET. Un peu long, m’avait dit mon éditrice.

D’autres ont envie d’exotisme ou se sentent reliés à une terre plus qu’à une autre, un lieu spécial par exemple. Il y a ceux qui écrivent tout en exerçant une profession et préfèrent l’anonymat pour préserver leurs deux vies.

Beaucoup de raisons entrent en jeu.

Je pense que le NOM de PLUME exerce parfois un impact sur le lecteur, comme la couverture et le résumé du 4ème de couverture : Par exemple, j’aurais dû éviter de dire : loup égorgeur, puisque tant de films et livres sur ce thème furent imaginés . Il continue cependant d’en fasciner beaucoup.

Or le loup de mon livre est un Protecteur. De même que Ranuvik, la figure archétype du grand-père. J'espère que cette notion prévaudra.

J’en reviens à ce principe de l’Identification.

A quoi, à qui nous identifions –nous ?

Car si un garçon a besoin de héros, une fille a également soif d’héroïnes qui ne sont pas que des princesses. Elles sont peut-être plus rares. Elles existent.

A propos de MULAN, non pas le dessin animé, mais le film version chinoise, excellent.

Les horreurs de la guerre pèsent malgré tout sur le cœur de la jeune femme. On y voit la tristesse d’un père qui n’a pas de fils, trop vieux et malade pour sauver son pays. Sa fille endosse le rôle du fils. Elle se révèle fin stratège, endurante, combative, ne renonçant jamais. Une fois sur le champ de bataille, elle sait que son destin est scellé. Elle donne tout d’elle-même.. Quand elle revient au foyer paternel, rien n’est plus pareil….

Dans ce cas, si le garçon ne peut s’identifier à une fille, il peut toujours choisir le héros masculin, puisqu’il en existe souvent un.

C’est le cas de Mulan.

Le premier rôle, la première place, est-ce si important, lorsque chacun participe à un engagement commun ? Le second rôle masculin des films où les femmes sont les héroïnes n'est pas autant relégué que l’on pense cette deuxième place.

Il révèle l’autre face, le Yin et le Yang, principe taoïste dans lequel on retrouve dans le noir, un cercle blanc et dans le blanc, un cercle noir, signe évident que dans chaque femme, une part de masculin sommeille ou se réveille, ainsi que dans chaque homme, un aspect féminin perdure dont il n'a pas à y trouver de honte.

Il est faux de proclamer que la compassion et l’empathie sont des attributs réservés uniquement aux femmes. C'est méconnaître le cœur de beaucoup d'hommes.

Ce n’est pas tant le nom qui importe que le contenu d’une œuvre, comme un plat sur une assiette.

Vous le trouvez beau, bien disposé, mais quand vous le goûtez, il est fade ou désagréable au palais.

Ou bien il répond tout à fait à votre attente.

S’il n’y a pas de recettes miracles, il est évident qu’il existe des moyens de publicité plus efficaces.

Il faut bien hélas tenir compte du marketing. En ce domaine, il n'y a pas de recettes établies, sauf de la part des professionnels, qui d'ailleurs, ne sont pas infaillibles.

Un écrivain peut-il se permettre de vivre d'amour et d'eau fraîche !

Autre sujet à développer.

Il reste clair qu'à la base, l'écriture est une vocation précoce ou tardive qui n'exige pas d'autres récompenses que la joie d'un partage accompagnée par la discipline du travail.

Trouver son Public ou que le Public vous trouve !

Je le souhaite à tous les auteurs.

Je vous invite à regarder la vidéo Trailer de Mulan que vous trouverez en sous-titré français sur Google vidéo en tapant : Mulan film chinois
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Rédigé par Isabelle Adam Chen

Publié dans #ECRITS

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