Journal du SICHUAN - Fin

L'éléphant, à l'entrée du plus grand temple Bouddhiste de CHENGDU - Dans la rue du temple.

Dernier Jour à CHENGDU,

capitale du SICHUAN.

Cette ville aurait mérité plusieurs jours de visite, mais je n'y fis qu'une étape à l'aller et une au retour, après Qingchengshan.

Je n'ai pas beaucoup de photos à vous présenter : par respect pour les contacts, je ne mets pas en photos les visages.

Extraits du Journal :

"Il est convenu que W nous emmène à Chengdu. Finalement pour W, c’est plus facile de nous laisser sur place tandis qu’il s’occupe de son ami qui l'accompagne pour affaires. Nous déposons les valises chez l’amie de LP.

Nous rencontrons son mari , Ww, en premier, qui nous entraîne dans une épicerie et nous aide à choisir des sachets de petites choses à manger, on dirait en France : des aliments pour l’apéritif ou la TV: les chinois grignotent beaucoup , du salé, du sucré. W sélectionne des spécialités du Sichuan ; ils insistent pour nous les payer, car nous sommes amis, même moi ! Quand je dis que S préfère le salé, il retourne près des étagères pour ajouter trois petits sachets, dont des cacahuètes.

Il est bouddhiste mais son épouse est davantage plongée dans l’apprentissage. Le moine qui l’enseigne peut avoir la soixantaine. Ses lèvres murmurent des prières tandis qu’il nous suit dans la rue tout en égrenant son chapelet. Je le salue en joignant les mains. LP me dit que X médite et étudie 5 heures par jour. Nous nous dirigeons vers le Temple où nous déjeunons végétarien.

C’est le plus grand temple bouddhiste de Chengdu. Je mesure la chance d’avoir approché d’un peu plus près les deux spiritualités de l’Asie. La statue d’éléphant à l’entrée gauche du temple , symbole du Bouddhisme : le dieu-éléphant hindouiste : Ganesh.

Nous traversons un espace pavé en zig-zag circulaire, progressons dans une allée et entrons dans une grande salle, avec un comptoir à l’entrée. Cette fois, j’obtiens gain de cause : je peux offrir le repas, en self –service. On choisit une table au fond, en bois. L m’explique que si on finit notre assiette, les laïcs en charge de la caisse, remboursent 5 yuans sur les 35 par personne perçus. Ce sera le cas. Outre le riz et des petits pains de farine, il y a des aubergines, ,des féculents : haricots, lentilles, des rhizomes de lotus, etc…

Le lotus est une fleur sacrée pour les Boudhistes.

Pas d’offices bouddhistes cette fois-ci. Nous stressons un peu avec LP : l’aéroport est excentré, comme la majorité des aéroports. Il nous reste peu de temps.

Cette course tranquille se révèle un exercice de haute voltige intérieure : garder notre paix, notre attention pour voir, écouter, sentir, comprendre (ou essayer) tout en regardant furtivement nos montres...

X tient à nous emmener dans un autre endroit : nous pénétrons dans ce qui ressemble à un magasin de luxe, vu de l’extérieur. Or, il s’agit d’une immense salle avec des peintures des dieux bouddhistes. L nous explique la particularité de chacun. LP a retenu le dieu de la charité. Un mandala est exposé sur une table ainsi que, sur une desserte en longueur, les pots contenant les pigments des minéraux broyés pour la création de ces éphémères chefs- d’œuvre en couleur, traduisant l’impermanence des choses.

Dans la salle contigüe, nous apercevons un autre moine, plus jeune, peut-être dans la quarantaine, en robe rouge grenat, sandales. Il a une assise intérieure forte, une stabilité qui se reflète sur son physique posé.

X et LP parlent avec lui. Nous prenons une photo de groupe. Dommage qu’il ne parle pas anglais, que mon niveau en langue chinoise ne se soit pas encore attaché à toutes les arcanes du vocabulaire spirituel et que nous ayons peu de temps pour partager. Dans un sens, le dialogue fut davantage en présence, en regards et en écoute.

En toutes croyances, fois, spiritualités ou le nom que chacun accepte ou pas ou prend aussi pour lui, ce qui sépare ne doit pas être plus grand que ce qui relie. Ou pour être plus positif : ce qui nous relie devrait être plus profond et solide que ce qui nous sépare...

Nous devons nous quitter. A regret. LP rejoindra sa famille . Quant à moi, je prends l’avion pour Shanghaï où je resterai trois jours.

Après les Fêtes, je vous convie à me suivre à Shanghaï. Certains d'entre vous connaissent sans doute. Puis ce sera une autre ville, au Nord de la Chine.

Ce sont les seules photos que je peux vous montrer. La dernière : symbole du LOTUS, bougie allumée dans un temple de Shanghaï - Les bols à pigments broyés pour les Mandalas. Le repars végétarien - Plusieurs Bouddhas dont je n'ai pas retenu les noms. Chacun a un rôle précis.