L'automne se prolonge...

Publié le 29 Mai 2016

lac de saint Pierre d'Allevard à l'automne.

lac de saint Pierre d'Allevard à l'automne.

Ce dimanche est aussi frais qu'un jour d'automne, sans ses couleurs.

En préambule d'un poème de jeunesse, j'ai écrit ce texte ce 30 Mai 2016, parce qu'il marque une étape et que j'avais besoin de le dire :

Lorsque l’on traverse une épreuve, en particulier celle qui menace sa vie, il semble que l’on revienne d’instinct aux sources primitives de notre être, celles qui furent révélatrices de nos aspirations, celles que parfois, par les changements de direction imposés par l’existence, par l’entourage, le destin ou autres raisons, nous avons enfoui dans un des passages secrets de notre inconscient. Même si certains de nos « marqueurs identitaires » ne peuvent plus s’exprimer dans leur réalité physique, ils font partie de nous, ils ne s’effacent jamais.

Ce poème porte l'empreinte, sans doute imperceptible mais présente, de l’attrait de jeunesse pour la culture Asiatique, sa poésie notamment. Dans la 3ème strophe, c’est plus prégnant.

Le poète traverse des moments de tristesse intense, de joies fugaces. Il est le frère de tous car dans ses vers, et peu importe leur forme, il partage ce que tout être ressent. La manière de l’exprimer diffère. C'est bien cela qui constitue la richesse dans les différences.

On m’a reproché, avec justesse je ne sais, fort possible, de ne pas me livrer assez dans mes écrits. Certes, j’utilise le « Je » qui n’est pas exclut de la poésie asiatique, mais il n’est pas entier. Il est livré avec une notice en langue étrangère qui n’est pas inaccessible.

Ainsi, en ce jour gris sur les Alpes, sachant que chaque minute de vie est précieuse, je continuerai de partager et d’écrire. De revenir et d’avancer dans la connaissance du cœur vers ce qui nous appelle, à jamais.

Et ainsi chacun de vous, vers ce qui le porte et l’anime.

Poème : L'AUTOMNE SE PROLONGE

  • Les mots sont étrangers ; ils viennent dès l’aurore

Sur les hauteurs noyées par mes regards verdis,

Je cherche le vin clair dans le fond d’une amphore

Et j’y attends la fin d’un bel après-midi.

  • Je sais l’heure au soleil qui meure dans l’impassible,

Les mots ne sont plus là et l’automne prolonge

A travers l’eau roussie des bois inaccessibles

Les yeux noirs sur les bords du lac où je m’allonge.

  • Je suis lasse parfois. Pivoines odorantes,

Neiges des vols d’oiseaux, le soupir du chien noir

Et la trace des nuits fraîches comme la menthe,

Je grave mon silence au vent calme du soir.

  • J’attache l’espérance au feuillage des hêtres

Si le souvenir bat la campagne et qu’il songe…

Mais la mélancolie sourit à ma fenêtre

Et sur le cœur perdu, l’automne se prolonge.

Pivoine au jardin, symbole asiatique.

Pivoine au jardin, symbole asiatique.

Rédigé par Isabelle Adam Chen

Publié dans #POESIES

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