Atelier PINCEAUX CHINOIS : Partie 3

Gros pinceaux chinois dans une vitrine rue Fuzhou, à Shanghaï- Oeuvre du peintre contemporain CHEN CHUN ZHONG, tableau que quelques peintres ont choisi dans le premier atelier - les sujets apportés sur la table - deux pages de peintures du livre de mon beau-père - les peintures de mon beau-père avec à droite une page du livre de CAO BEI AN

Rentrée le mardi 23 septembre après plus de 30 heures de voyage, je continue l'Article Pinceaux Chinois avec un peu de retard. Contente de vous retrouver..

Cette partie 3 n'est pas la dernière. La page ne supportera pas, techniquement, toutes les réalisations des peintres présents aux ateliers.

Aujourd'hui, suite logique de l'atelier tel qu'annoncéé en partie 1, je passe à la distribution des sujets que vous avez vus en partie 2 et termine l'atelier par quelques précisions :

Le Papier utilisé lors de la démonstration : Vergé 100, 160 grammes, léger, se prêtant bien à la démonstration des traits – Bamboo Hahnemühle 265 grs, permettant l'ouverture de blanc dans la couleur, l'absorption des couleurs sans atténuer leur force, en particulier le NOIR. Ce sont mes supports habituels.

Les peintres avaient tout loisir de peindre sur le papier de leur choix. Parmi eux, certains ne s’étaient jamais servi du pinceau chinois ou n’avaient pas du tout pratiqué l’aquarelle. D’autres ont gardé leur papier, d’autres avaient déjà un peu découvert le pinceau chinois. Ou en possédaient sans l'utiliser.

Je rappelle encore une fois que je ne pratique pas la peinture chinoise, vous vous souvenez du but de l’atelier mais je mets le NOIR sur mes Aquarelles de plus en plus, par goût et contraste, par influence même si je n’applique pas la notion de vide –(pas encore) dans mes aquarelles qui sont souvent ou parfois gouachées.

Une autre différence entre l'Aquarelle Occidentale et la Peinture Chinoise Traditionnelle :

• On pose le Noir d’abord et la couleur ensuite. La peinture sèche vite – On utilise deux ou trois coupelles : une pour le noir pur, une pour la couleur, une pour le mélange noir et couleur.
• Les aquarellistes occidentaux peignent en général et en premier lieu les clairs puis apposent les foncés : le papier, surtout en mouillé, ferait un mélange affreux sauf si on voulait créer des effets, ce qu’il m’arrive de faire.

• Importance de la charge en eau ou encre, ne pas tremper toute la touffe du pinceau, ne pas trop écraser la pointe
• Et façon d’appliquer : vertical, légèrement diagonal ou horizontal, gros et petits traits.

(Montagne : estompe au fond, puis plus foncé devant ou le contraire).

(pour les troncs des bouleaux, j’utilise le drawing-gum de chaque côté de l’espace vide laissé pour le tronc. Chacun ses ‘trucs’.

• Important : la CASCADE , en peinture chinoise, n’est jamais réservée avec du liquide à masquer ( Drawing Gum). rien d’ailleurs. Elle est suggérée par le tracé du pinceau, tenu souvent en diagonale ou horizontal , des formes estompées de rochers sont d’abord posées.

J'ai donc distribué les sujets inspirés de mes photos, de livres, de peintres Chinois anciens ou vivants et donné ces remarques :

- Prendre 2 bocaux pour mettre l'eau : si vous rincez votre pinceau dans un seul récipient, vous seriez obligés de changer en permanence l'eau devenue noire

- Les Pinceaux : ne pas les laisser tremper dans l’eau, cela abîme les poils, les poser, surtout les pinceaux chinois sont assez fragiles, ne pas les sécher complètement.

-Si le Pinceau est Neuf, le déraidir dans l’eau avec un peu de savon liquide.

N’oubliez pas la spontanéité, vous faire plaisir avec le pinceau, être vous-mêmes, c’est une découverte…. On est tous différents dans nos expressions, pas de jugements.

Et maintenant, les oeuvres des peintres, pendant les 2 Ateliers de novembre 2014 et Mai 2015: les noms sont anonymes. Chacun se reconnaîtra !

(à suivre dans 4ème partie, qui comportera une courte bibliographie et des liens).

Des tableaux révélant des personnalités différentes, une première approche timide dans un premier temps, ensuite plus affirmée (surtout ceux qui sont revenus pour l'atelier de Mai) et ce que j'ai apprécié : un véritable désir de connaître la Peinture Chinoise en s'en inspirant, le plaisir de peindre ensemble : devise des Peintres Meylanais et de jouer avec le Pinceau Chinois.